50ème Festival International du Théâtre

Avec la direction de Stefano Ricci et Gianni Forte, au programme des spectacles et des rendez-vous avec les protagonistes les plus importants de la scène théâtrale contemporaine, en plus des productions réalisées dans le cadre de la Biennale College Teatro, le projet de formation dédié aux jeunes artistes.

« Pensons en couleurs et nous verrons le monde différent » écrivaient Stefano Ricci et Gianni Forte (Ricci/Forte) en présentant leur projet quadriennal. Et pour leur deuxième année, ils choisissent le rouge, ou plutôt, Rot, en allemand, car « il a un son dur, c’est une égratignure, une déchirure qui raconte un effort, c’est le bruit des dents dans l’effort. C’est le rouge qui aveugle, la métamorphose de la passion, la fureur qui enflamme, l’iconoclasme ; c’est le sang qui irradie nos cœurs ou la marque de la violence des crimes perpétrés… mais c’est aussi le langage du pardon et des émotions ; c’est la couleur ancestrale de l’Éros… Rot c’est toi, ton corps, mais tu l’as oublié » (Ricci/Forte)

Ils seront sur scène pour le 50. Festival : Christiane Jatahy (Lion d’or) avec l’Odyssée des migrants de The Lingering Now, Samira Elagoz (Lion d’argent) et son personnel migrant du corps en Seek Bromance ; Big Art Group de Caden Manson et Jemma Nelson qui dans Broke House croisent Tchekhov avec l’Occupy Movement ; Yana Ross et la masculinité toxique de Brèves interviews avec des hommes dégoûtants de D. F. Wallace ; le duo Natacha Belova et Tita Icobelli et leur art très spécialisé des marionnettes qui dans Loco fait interagir corps artificiel et corps organique ; Milo Rau, à Venise avec un spectacle – La reprise, qui déconsidère notre perception du monde de la violence – et un cycle de films (The New Gospel, The Congo Tribunal, Orestes in Mosul : the Making of, Familie) ; le monde onirique de Peeping Tom avec Triptych ; le couple Daria Deflorian et Antonio Tagliarini avec Surpressions qui touche tangentiellement le film de Fellini Ginger et Fred ; Ormo Missaglia, vainqueur de l’appel Biennale College Réalisateurs, qui dans une forêt métaphorique et royale inscrit les vies de trois millénaires ; Antoine Neufmars et Aine E. Nakamura, vainqueurs de l’appel à la performance site specific, sur scène respectivement avec Odorama et Under an Unnamed Flower ; en outre, la mise en lecture de En Abyme de Tolja Djokovic et Veronica de Giacomo Garaffoni, textes gagnants de l’appel pour auteurs de la Biennale College ; une production La Biennale de Venise en collaboration avec Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa.

Late Hour Scratching Poetry s’intitule la section « après la fermeture » qui voit soir après soir, à la fin des spectacles, la lecture des textes d’Alda Merini. Avec Asia Argento, Galatea Ranzi, Sonia Bergamasco et les actrices de l’École d’art dramatique Silvio D’Amico qui, sous la direction de Ranzi, prendront leur envol sur les sonorités tissées par Demetrio Castellucci.
En outre, le programme de Biennale College se croise au festival avec le cycle de masterclass destiné aux acteurs, performers, danseurs, dramaturges, chanteurs, vidéastes, réalisateurs, journalistes, écrivains et chercheurs. Rosetta Cucchi, Ron Howell, Francesca Dotto ; Deflorian/Tagliarini ; Caden Manson ; Carlus Padrissa/La Fura dels Baus ; Milo Rau ; Andrea Porcheddu, Davide Carnevali.